2020
La maladie propagée.
L’annonce de la disparition du monde.
On est enfermé.
Repli sur soi, les paysages n’ont plus que la forme de fenêtres et de miroirs.
Variations de lumière sur les façades. On se promène sur les détails, les surfaces de volets, les rayons célestes, l’insecte sur le carrelage, nos propres doigts. Notre visage devient le seul visage. Le jour a les allures inquiétantes de la nuit. Jamais le danger n’avait été aussi invisible. Le dehors, la jungle. Le dedans, une cabane. Les photos se font, archéologues de ce temps suspendu. Un album photo d’une famille absente, d’un voyage sur place, d’une amitié avec soi.
Et plus tard, la sortie s’autorise. On revoit les visages. On monte sur les toits. On revoit la ville. On revoit la mer. On prend l’air, la bouche devient main. On avait oublié le nom des rues et les routes quotidiennes. Le monde paraît si vaste à nouveau. Il est infini. Le cadre des fenêtres avait étriqué les ciels.
L’horizon.
On part plus loin. Quitter la ville. Revoir les dunes, les forêts, les sentiers de campagne d’où l’on vient. Revoir la famille manquée.
Tout a changé ?
de la poésie ces clichés !
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Merci 🙂
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